En Californie, l’intelligence artificielle générative fait revenir les start-up à San Francisco


Hackathon, capital-risqueur, café, tels sont les trois ingrédients magiques qui ont permis à San Francisco (Etats-Unis) de survivre à l’épidémie de Covid-19 et de prétendre au titre de capitale mondiale de l’intelligence artificielle (AI). Les hackathons, réunions créatives de développeurs, se sont en effet multipliés ces derniers mois dans la Silicon Valley. Les capital-risqueurs rouvrent leurs carnets de chèques, surtout lorsqu’ils entendent la sérénade de l’IA. Et les cafés sont remplis de clients passionnés.

Ce n’était pourtant pas gagné. A San Francisco, cette année, on a souvent évoqué la fin de l’âge d’or. La formule hybride, savant mélange de travail chez soi et dans l’entreprise, fait que 40 % des surfaces de bureaux n’ont plus lieu d’être. De nombreux bureaux, installés dans le bas de la ville (downtown), ont définitivement fermé. La moitié des magasins ont baissé leur rideau de fer dans le quartier d’Union Square. Finalement, 50 000 personnes, effrayées par les loyers chers, ont quitté la ville et leurs bureaux pendant la pandémie.

Et pourtant, San Francisco revit. Un bon nombre d’anciens reviennent et les nouveaux venus se pressent au portillon. « Nous avions d’abord pensé nous installer à New York, avoue Antoni Rosinol, un diplômé de l’université MIT sur la Côte est, cofondateur de Stack AI, une plate-forme permettant d’organiser le flux des travaux dans l’entreprise. New York était plus proche de nos clients en Europe. »

Mais San Francisco l’a emporté grâce au subtil mélange de l’IA et de son esprit d’entreprise. L’équipe de Stack AI y est parvenue en janvier 2023. Et ce fut une « épiphanie ». Dans les hackathons, assure le créateur d’entreprise, « on a rencontré l’un de nos premiers investisseurs, on a trouvé des clients et l’on a discuté avec des collègues. Cela peut être des concurrents, reconnaît-il. Mais ils n’ont pas l’esprit du gagnant qui rafle toute la mise. On échange sur les meilleures façons de faire ».

Des accords de plus en plus nombreux

Thomas Piani, directeur produits chez Brex, un expert dans les services financiers, vante de même la qualité des relations humaines de la baie de San Francisco. Pendant la pandémie, Brex a fermé ses bureaux. Mais ils ont depuis rouvert pour une centaine d’employés qui y viennent deux ou trois fois par semaine pour parler de leurs projets, échanger avec leurs manageurs.

Et surtout rencontrer d’autres talents en ville. M. Piani apprécie ses interactions avec les salariés des start-up et des géants de la high-tech. Il aime discuter à bâtons rompus avec des collègues de domaines annexes qui « se posent les mêmes questions ». « Ici, j’ai le sentiment d’être à la pointe de l’innovation, dit-il. Il n’y a pas une ou deux start-up intéressantes. Il y en a cent. »

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